Se former est une nécessité mais souvent incompatible avec des activités professionnelles. Rencontre avec Caroline Tahar à l'origine d'une formation adaptée et destinée aux publics de formation continue.
Une formation adaptée, destinée aux publics de formation continue
Tout est parti d’un évènement personnel : un de mes proches est devenu directeur général d’une entreprise alors qu’il n’avait aucune connaissance en gestion. Il était pressé d’acquérir des compétences en comptabilité, contrôle de gestion et finance. Il ne pouvait pas attendre une prochaine rentrée. De plus, il était très occupé par ses nouvelles fonctions et ne pouvait pas s’absenter pour suivre des cours. Il a cherché une formation qui répondrait à ses contraintes mais n’en a trouvé aucune.
De nombreuses personnes qui veulent évoluer professionnellement sont confrontées à ces mêmes contraintes temporelles (urgence, indisponibilité). C’est en réalisant cela que j’ai imaginé une formation adaptée, destinée aux publics de formation continue.
C’est ainsi que le diplôme d’université en ligne Gestion comptable et financière de l’entreprise (GCFE) a été créé.
Etudier où on veut, quand on veut, comme on veut
100% en ligne et asynchrone, cette formation permet d’étudier où on veut, quand on veut, comme on veut. Et surtout, elle peut être commencée à n’importe quel moment de l’année, pas besoin d’attendre la rentrée de septembre.
Pendant un an, les stagiaires ont accès à des modules d’enseignement à distance exclusifs, créés par les enseignantes responsables des cours.
À travers leur parcours de formation, ils acquièrent des compétences grâce à des contenus interactifs asynchrones : des capsules vidéos de cours, des quiz, des exercices corrigés. Ils posent leurs questions sur les forums, animés par les enseignantes.
Contrairement à un MOOC, ce programme est une formation diplômante où chaque stagiaire est accompagné à distance par les enseignantes responsables des cours. Lorsqu’ils sont prêts, les candidats s’inscrivent à l’une des trois sessions d’examen organisées chaque année. En cas d’échec, ils ont droit à une session de rattrapage.
Une formation pour des publics autonomes dans leur apprentissage
Un tel programme n’est pas fait pour tout le monde. Si la liberté d’organisation qu’il permet est un atout incontestable, elle peut s’avérer dangereuse pour certains apprenants qui risquent de « décrocher ». Elle nécessite de l’organisation et une grande rigueur. Il est donc essentiel de réserver ce type de formation à des publics autonomes dans leur apprentissage.
Cette évolution annonce-t-elle la disparition du métier d’enseignant ? L’expérience me permet d’affirmer que non. Une telle formation ne fait pas disparaître le professeur, elle transforme son métier de passeur de savoir : à la fois créateur de contenus et animateur de la formation.
Est-ce la fin des cours en amphi ou en salle de classe ? Si les mois que nous venons de passer ont démontré l’utilité du distanciel, ils ont également prouvé que les échanges en classe sont irremplaçables.