Ce n’est pas dans la tête que ça se passe ! Le mal-être est dans le corps !
Rencontre avec Bernard Sensfelder, reconnu pour ses travaux sur la maladie d’Alzheimer, la précocité intellectuelle et le traitement du mal-être.
Il est auteur de L’hypnose du corps - Du mal-être au bien-être avec l'eïnothérapie, livre dans lequel il nous explique comment passer du mal-être au bien-être avec l’eïnothérapie.
Qu’est-ce que l’eïnothérapie ?
L'eïnothérapie est, d’une part une théorie issue des neurosciences, des travaux de François Roustang et du Zen. Et d’autre part, une pratique utilisant une transe hypnotique, dans laquelle le praticien s'adresse au corps du patient. Cette pratique vise à permettre au corps d’enlever les traces du passé. Ces traces sont présentes dans le corps, dans les fascias, elles empêchent la personne d'être maintenant, elles l’empêchent d’être elle-même. L’eïnothérapie agit donc sur les causes du mal-être et de ses manifestations, son champ d’action est donc extrêmement large.
En eïnothérapie, Il ne s'agit pas de comprendre, il ne s'agit pas de modifier, de reprogrammer. Il s'agit simplement « d'enlever », afin de permettre à la personne d'entrer dans sa liberté, dans sa vie.
Donc, d’après l’eïnothérapie, nous n'abordons pas le mal-être et ses conséquences (les symptômes), par le bon côté ?
La théorie Polyvagale, les neurosciences, la pensée de François Roustang, le Zen et d’autres, montrent que lorsque nous disons que "c'est dans la tête", nous nous trompons complètement. « Il n'y a pas de psychisme » disait François Roustang, il y a un corps vivant réagissant à son environnement.
Ce qui se passe dans le mental, le mal-être, les symptômes « psy », sont principalement des conséquences de ce qui se passe dans le reste du corps.
Certes, comprendre ou reprogrammer peut diminuer le mal-être pendant un temps, mais cela ne le résout pas. En effet, les traces restent présentes dans le corps…
Lorsque des traces du passé se retrouvent entre la personne et son environnement, elles s'activent. Cela déclenche du mal-être ou des symptômes. Mal-être ou symptômes sont donc le signal d'un décalage entre la personne et ce qui se passe. Le passé est présent et perturbe la perception du présent.
Pourquoi l'eïnothérapie insiste-t-elle sur le non-agir ?
La personne est coincée par son histoire. Son mental est forgé par son histoire, ce qu’elle pense dépend de ce qu’elle a vécu. Or, Le corps possède des capacités d'auto guérison et de réorganisation que la transe hypnotique créée par le praticien en eïnothérapie réveille. Les conditions créées par l'eïnothérapeute permettent au corps d’agir par lui-même. Bien entendu, il faut que Le patient laisse son corps faire à sa guise.
Cela rejoint d’autres pratiques agissant sur les fascias, mais en eïnothérapie, il n’y a pas d’action directe du praticien ?
La « posture » de l’eïnothérapeute est particulière, elle est basée sur le non-agir et donc sur la non-intention. La grille de lecture est celle de l’eïnothérapie, elle est donc spécifique. Cela n’enlève rien aux autres pratiques qui sont des « cousines », parfois complémentaires.
L’Eïnothérapie peut-elle se pratiquer en autonomie ?
L'eïnothérapie se pratique avec un eïnothérapeute certifié (liste sur eino-formation.com) ou tout seul, en auto-hypnose, (vidéos, stages, livre), cela dépend jusqu’où on veut aller. Chaque eïnothérapeute s'est approprié les fondamentaux de l'eïnothérapie, puis a développé son approche bien à elle, et sa façon d'accompagner les personnes du mal-être vers le bien être.