Fabrice Marsella et son équipe du Village by CA Paris proposent une méthode pour aider toute entreprise à prendre le virage de l’open innovation.
Internet a déferlé sur nos vies en 7 ans. Facebook n’a eu besoin que de 3 ans et ChatGPT a pris d’assaut nos conversations en 5 jours.
L’adoption des innovations ne cesse de s’accélérer et les entreprises, pour rester compétitives, doivent être à l’affût.
Mais comment s’y prendre ? Par où commencer ? Quels pièges éviter ? Comment rendre une innovation concrète et définir une stratégie d’innovation ? C’est là que l’open innovation entre en jeu, en s’inspirant de l’extérieur, en collaborant et créant à plusieurs.
L’open innovation surgit dans un contexte d’accélération de l’innovation et de son adoption, mais aussi de crise économique. Pour rester compétitives face à une concurrence intensifiée et mondialisée, les entreprises sont contraintes de repenser leur innovation sur un mode plus ouvert : cela passe par la mise en place de différents types de partenariats avec des acteurs externes, ainsi que par une refonte des départements d’innovation en interne, marquée globalement par un décloisonnement des services et des collaborateurs.
l’open innovation peut se définir comme un état d’esprit qui invite à faire bouger les lignes
Au-delà d’un concept figé, l’open innovation peut se définir comme un état d’esprit qui invite à faire bouger les lignes, à abattre les cloisons autour et au sein de l’entreprise ! Cette définition plus dynamique permet de dépasser deux dichotomies :
- 🔸 celle entre un paradigme d’innovation ouverte et d’innovation fermée, sujet à caution dans la mesure où il n’existe pas d’entreprise 100 % ouverte ni d’entreprise 100 % fermée, l’ouverture étant toujours une question de degré ;
- 🔸 celle entre une approche interne et externe de l’open innovation : loin d’être opposées, ces deux approches doivent être conçues comme complémentaires, chacune soutenant l’autre dans une boucle vertueuse qui stimule l’innovation.
En tant que philosophie, l’open innovation entretient de nombreux rapports avec le design thinking et plus généralement avec les méthodes agiles ou de mise en œuvre de l’intelligence collective : elle est fondamentalement collaborative, transdisciplinaire, bienveillante et centrée sur l’humain.
LA MATRICE DE L’OPEN INNOVATION
Forts de leur expertise affinée au fil des ans, Fabrice Marsella et son équipe du Village by CA Paris, ont conçu un outil pour permettre à chaque entreprise d’identifier ses points forts et ses points faibles, une phase de diagnostic fondamentale qui permettra par la suite d’établir une feuille de route personnalisée.
Ce diagnostic se déploie sous la forme d’un diagramme de Kiviat (ou diagramme radar) constitué de cinq branches. Chacune des branches représente l’un des axes fondamentaux à l’aune desquels la stratégie d’open innovation dans son ensemble devra être évaluée.
- Axe 1 : volonté stratégique. L’open innovation est-elle centrale dans la stratégie de l’entreprise ? À quel point le Comex est-il porteur de la démarche et investi dans son déploiement ?
- Axe 2 : maturité de la culture d’innovation. Comment pensent les collaborateurs ? Quel rapport entretiennent-ils avec l’innovation ?
- Axe 3 : ressources dédiées à l’innovation. Quelles sont les ressources pécuniaires et les ressources humaines mises à disposition de la démarche d’open innovation ?
- Axe 4 : organisation. L’organisation hiérarchique de l’entreprise et les process constituent-ils un cadre favorable au déploiement d’une démarche d’open innovation ?
- Axe 5 : outils d’open innovation. Quels sont les dispositifs concrets qui sont mis en place pour open-innover ?
Ces cinq axes conditionnent le succès d’une démarche d’open innovation dans son ensemble.
Un faible niveau sur un seul des axes est susceptible d’expliquer à lui seul l’échec d’une démarche d’open innovation dans sa globalité !
Ce diagramme apparaît ainsi comme un outil à la fois précis et pédagogique :
🔸 précis, puisqu’il permet d’établir un diagnostic ultra-ciblé. L’évaluation n’est pas le recueil de simples ressentis, elle est le fruit d’une méthodologie rigoureuse qui mêle des éléments qualitatifs et des éléments quantitatifs. La précision du diagnostic est encore accrue par le fait qu’il s’agit d’un processus collectif au sein duquel la subjectivité tend à se dissoudre ;
🔸 pédagogique, parce que la matrice permet d’embrasser en un coup d’œil les points forts et les points faibles d’une stratégie globale d’open innovation, et de visualiser les étapes à franchir pour performer dans l’open innovation. Elle constituera un support précieux pour communiquer en aval auprès des collaborateurs de l’entreprise.
Dans une certaine mesure, on peut la considérer comme un outil d’open innovation en ce qu’elle permet d’acculturer les collaborateurs au concept !
Réalisez votre propre diagnostic d’open innovation !
Retrouvez dans l’ouvrage S’ouvrir pour innover autrement le questionnaire pour réaliser la matrice de l’innovation qui permettra à chaque entreprise de s’autoévaluer à l’aune des cinq axes. Le questionnaire vise à recueillir des données quantitatives aussi bien que qualitatives.
Plusieurs personnes doivent le remplir de façon séparée : un échantillon représentatif de l’ensemble de l’entreprise (composé de collaborateurs, de divers échelons issus de pôles « supports » (marketing, RH, contrôle de gestion, RSE, DSI, design) et opérationnels « cœur de métier », ainsi qu’un ou plusieurs membres du Comex) est idéal.
S'ouvrir pour innover autrement - La méthode infaillible
Outils de l’open innovation, cas d’entreprises inspirants, matrice personnalisée… Exit les manuels froids et jargonneux : ce guide se veut clair, vivant et pragmatique. Il a pour objectif d’aider les acteurs de l’innovation à se repérer dans un écosystème de plus en plus complexe, à déterminer les grands axes et directions stratégiques de leur stratégie d’open innovation, à construire leur feuille de route pas à pas, en évitant les détours et les impasses…