Le défi des soft skills propose un ensemble de méthodes détaillées pour développer les dix soft skills qui nous permettront de nous adapter à notre environnement sans cesse mouvant.
Pour développer les soft skills, il est nécessaire de savoir ce dont on parle, et donc d’avoir des définitions bien ancrées, sur une liste qui reste accessible et gérable. C’est pourquoi les auteurs de l’ouvrage Le défi des soft skills ont décidé de s’appuyer sur le modèle Hester H10 pour présenter de manière concrète dix grandes soft skills auxquelles on peut associer vingt-deux capacités.
Ce modèle a été créé dans la triple optique de permettre la compréhension, l’évaluation et le développement des soft skills.
LA COMMUNICATION
La communication est une compétence qui prend de plus en plus d’importance dans notre société, notamment pour travailler en équipe. Elle permet de s’exprimer de manière fluide et pertinente, avec les bons concepts et le bon ton, pour transmettre des informations de la manière la plus efficace possible.
Cette compétence comprend deux aspects essentiels que sont l’écoute active et l’expression orale.
Contrairement aux idées reçues, la communication ne consiste pas seulement à bien s’exprimer, mais également à bien écouter. Car les bons communicants sont avant tout ceux qui sont capables de s’adapter à leur auditoire et de rester ouverts, pour lui faire comprendre et accepter leurs messages. Et pour y parvenir, il faut savoir écouter !
LA COLLABORATION
La collaboration est une compétence fondamentale pour le travail en équipe. Elle permet à un groupe de personnes d’atteindre ensemble un objectif commun grâce à la bonne coordination de l’énergie et des compétences de chacun. Cette compétence comprend trois aspects distincts :
- la capacité d’autogestion qui optimise la gestion de son temps et l’adaptation aux changements
- la capacité de contribution proactive qui facilite le fonctionnement en intelligence collective
- la communication écrite qui permet de comprendre et de s’exprimer de manière fluide par écrit.
Contrairement aux idées reçues, la collaboration ne se limite pas à être sympathique avec les autres pour que tout se passe bien. Collaborer signifie avant tout trouver et accepter la place dans laquelle il est possible de contribuer au mieux à l’atteinte des objectifs tout en aidant les autres à faire de même.
L’INFLUENCE
L’influence est une compétence très subtile qui implique fortement la capacité à comprendre le fonctionnement et les ressentis des autres. On la retrouve chez les leaders. De manière générale, cette compétence permet de persuader, de motiver, de guider. Elle se compose principalement de deux aspects :
- la perception sociale, pour être conscient des réactions des autres et les comprendre
- la capacité de persuasion et de motivation, pour adapter ses arguments et son attitude au fonctionnement de son interlocuteur.
Contrairement aux idées reçues, l’influence n’est pas du tout la même chose que la manipulation. Alors que la manipulation vise plutôt à servir ses propres intérêts, l’influence n’est ni bonne ni mauvaise, elle dépend de ce que l’on en fait. C’est certainement une compétence à manier avec précaution, mais elle peut s’avérer très utile pour motiver une personne ou un groupe à se dépasser.
LA GESTION D’ÉQUIPE
La gestion d’équipe est la compétence de base de tout bon capitaine, et fait partie de l’arsenal du leader. Elle permet tout simplement de composer la meilleure équipe possible, et de la faire fonctionner. Cette compétence présente principalement deux aspects :
- la capacité de négociation, pour trouver un terrain d’entente entre les membres du groupe
- la capacité de projection humaine, pour identifier le rôle le mieux adapté pour chacun, tout en aidant à garder la motivation et l’envie de s’améliorer.
Contrairement aux idées reçues, la gestion d’équipe ne se résume pas à la vision hollywoodienne du super entraîneur de sport capable de fédérer une équipe de fortes têtes pour gagner un championnat. Cette compétence peut se retrouver dans chaque petite action du quotidien, dès lors que quelques personnes doivent travailler ensemble.
LA TRANSMISSION
La transmission est une compétence cruciale pour faire circuler les savoirs, savoir-faire et savoir-être. Elle distingue les grands leaders des autres, et permet d’identifier la meilleure manière d’enseigner un sujet tout en s’adaptant au mode d’apprentissage préféré de l’apprenant. Cette compétence comporte deux aspects principaux :
- les stratégies d’apprentissage, pour identifier et utiliser la méthode de formation la mieux appropriée
- la capacité d’enseignement, pour rendre efficace cet enseignement auprès de l’apprenant.
Contrairement aux idées reçues, la transmission n’est pas une compétence réservée aux mentors ou aux enseignants. Que ce soit auprès de sa famille, de ses proches ou de collègues, il est toujours utile de pouvoir transmettre des connaissances, et permettre aux autres de se développer.
L’ANTICIPATION
L’anticipation est une compétence au cœur de la pensée critique ; elle s’avère très utile dans la résolution de problèmes complexes. Elle permet par exemple d’envisager des situations qui ne se posent pas encore, pour identifier des problèmes potentiels et leurs solutions. Cette compétence se compose principalement de deux aspects :
- la capacité d’approche des problèmes, pour envisager une situation sous plusieurs angles et bien la comprendre
- la capacité de prédiction analytique, pour tirer des conclusions et des prévisions à partir d’un ensemble d’informations.
Contrairement aux idées reçues, l’anticipation n’est pas réservée à Sherlock Holmes ou aux heureux propriétaires d’une boule de cristal. Nous sommes tous capables d’anticiper des situations en fonction de notre expérience et notre logique. Comme toutes les compétences, l’anticipation ne relève pas de la magie, mais se travaille et peut être développée !
LA PENSÉE LOGIQUE
La pensée logique est l’exemple d’une capacité intellectuelle par excellence dans notre société moderne. Elle permet d’identifier les incohérences et les problèmes et de réfléchir correctement face à ces situations, pour trouver les réponses les plus appropriées. Cette capacité comporte deux aspects principaux :
- la capacité d’identification active des problèmes, pour identifier un problème et comprendre ses implications
- la capacité de raisonnement logique, pour identifier et évaluer les informations susceptibles de permettre la résolution du problème.
Contrairement aux idées reçues, la pensée logique n’est pas réservée aux robots ou aux joueurs d’échecs. Elle est indispensable à notre époque, notamment pour identifier de fausses informations (fake news), ou pour déceler un dysfonctionnement et évaluer ses options pour y faire face.
L’APPROCHE SYSTÉMIQUE
L’approche systémique est l’atout majeur des grands stratèges pour naviguer dans la complexité et comprendre les conditions d’équilibre d’un système. Elle permet notamment d’appréhender les liens entre les situations et les processus, pour avoir une vision plus globale et « systémique » du sujet abordé. Cette compétence comporte principalement deux aspects :
- la capacité de perception systémique, pour identifier les changements majeurs et la structure d’un système ;
- la capacité d’identification des conséquences, pour anticiper les résultats à long terme des modifications apportées à un système.
Contrairement aux idées reçues, l’approche systémique n’est pas du tout une compétence inaccessible. Elle implique simplement la nécessité de faire attention aux liens entre les choses, et de vouloir sincèrement prendre du recul pour comprendre le schéma plus global qui se joue.
Cela a notamment pour intérêt de pouvoir s’intéresser aux causes réelles d’un problème plus qu’à ses symptômes par exemple !
LE PROCESSUS CRÉATIF
Le processus créatif est au cœur des soft skills indispensables au 21e siècle. Cette compétence permet d’inventer et d’innover, autrement dit, de créer ou de faire évoluer des produits, services, systèmes ou procédés.
Elle comprend généralement plusieurs aspects, comme la capacité à comprendre le problème à résoudre, la capacité à générer de nombreuses idées et solutions, ou encore la capacité à évaluer la pertinence et la faisabilité des idées et la planification.
Contrairement aux idées reçues, la créativité ne se limite donc pas à une originalité artistique ou une forme d’excentricité, mais concerne plutôt la capacité à résoudre des problèmes efficacement et de manière innovante et originale. La créativité implique donc la notion de pertinence, et souvent de contrainte.
LE DÉVELOPPEMENT DE SOI
Le développement de soi est très lié au phénomène d’introspection. Cette compétence permet de bien se connaître et de s’évaluer, pour savoir ensuite s’adapter. Elle se compose de deux aspects principaux :
- la capacité d’auto-ajustement, pour évaluer ses propres performances par rapport aux autres
- la capacité d’auto-organisation, pour identifier les leviers et mécanismes qui permettent de progresser et de se renforcer.
Contrairement aux idées reçues, le développement de soi n’est pas réservé aux moines tibétains ou aux amateurs de méditation. Bien au contraire, le fait de pouvoir faire son introspection et de s’améliorer en continu permet d’avoir une vie plus épanouie et en phase avec ses besoins profonds. Et il se trouve justement que les bienfaits de la méditation en la matière sont de plus en plus avérés !
D’ici 2025, la moitié des employés devra transformer ses compétences pour rester en phase avec le monde du travail.
Résolument concret et opérationnel, Le défi des Soft skills propose un ensemble de méthodes détaillées pour développer les 10 grandes soft skills à différents niveaux :
individuel – pour soi ;
managérial – pour son équipe ;
organisationnel – pour son entreprise.
Exemples, conseils pratiques, focus, illustrations et études de cas d’entreprises montrent aussi comment l’environnement de travail joue un rôle clé dans le développement indispensable de ces soft skills.