Parce qu’il incite à penser différemment la gestion et l’entreprise, Rework est devenu un classique. Le lire c’est réapprendre à travailler, à créer et à gérer selon les critères du 21e siècle.
L’ouvrage Rework : réussir autrement s’adresse à différentes personnes, de celles qui sont déjà à la tête d’une entreprise florissante jusqu’à celles qui n’ont jamais même imaginé se lancer en affaires. En effet, aujourd’hui, une nouvelle réalité s’impose : n’importe qui peut faire des affaires. Les outils autrefois hors de portée sont accessibles, et la technologie qui coûtait une fortune est offerte à bon compte, parfois même pour rien. Ce qui était encore impensable il y a quelques années est devenu très simple. Il est donc temps de réinventer le travail. C’est ce que proposent Jason Fried et David Heinemeier Hansso, les auteurs de Rework dont nous partageons avec vous quelques extraits :
Apprendre de ses erreurs : une idée surfaite
Dans le monde des affaires, l’échec est devenu un passage obligé. On entend continuellement dire que 9 entreprises sur 10 sont vouées à l’échec, que les chances de succès sont quasi nulles, que l’échec forme le caractère. « Échouez tôt et échouez souvent », répètent-ils.
Avec autant d’échecs dans l’air, que vous le vouliez ou non, vous en respirerez les relents. Ne les inhalez pas ! Ne vous faites pas avoir par les statistiques. Les échecs des autres ne sont que ça : les échecs des autres. Si d’autres n’arrivent pas à faire le marketing de leur produit, c’est leur problème et non le vôtre. Si d’autres sont incapables de former une équipe, c’est leur problème et non le vôtre. Si d’autres ne savent pas exiger un juste prix pour leurs services, c’est leur problème et non le vôtre. Si d’autres ne parviennent pas à gagner plus qu’ils dépensent… Bon, vous avez compris.
Autre idée très répandue : vous devez apprendre de vos erreurs. Mais, en réalité, qu’apprenez-vous de vos erreurs ? Ce que vous ne devez pas refaire, peut-être, mais encore ? Vous ne savez toujours pas ce que vous devez faire.
Vos succès sont beaucoup plus instructifs. La réussite donne de vraies armes.
Quand quelque chose réussit, vous savez ce qui a fonctionné, vous pouvez donc le refaire. Et vous le ferez probablement encore mieux la fois suivante. L’échec n’est pas un préalable au succès. Selon une étude de la Harvard Business School, les entrepreneurs qui ont déjà réussi sont beaucoup plus susceptibles de réussir de nouveau (le taux de succès de leurs futures entreprises est de 34 %). Par contre, les entrepreneurs dont la première entreprise a été un échec ont par la suite un taux de succès similaire à ceux qui démarrent leur première entreprise : à peine 23 %. Autrement dit, les gens qui ont déjà connu l’échec n’ont pas plus de chances de réussir que ceux qui n’ont jamais essayé.
En fait, c’est l’expérience du succès qui compte. Cela n’a rien d’étonnant, au fond, puisque la nature elle-même fonctionne ainsi. L’évolution ne perd pas de temps avec ce qui a échoué ; elle mise toujours sur ce qui a marché. Vous devriez en faire autant.
Prendre des décisions fait avancer
Quand vous reportez des décisions, elles s’empilent. Et comme toujours avec les piles, tout ce qui s’y trouve finit par être oublié, bâclé ou jeté. Résultat : les problèmes restent en suspens.
Autant que possible, dites : « Prenons une décision » plutôt que : « Prenons le temps d’y penser. » Osez trancher. N’attendez pas la solution idéale ; décidez-vous et allez de l’avant. Habituez-vous à faire des choix. Prendre décision sur décision donne de l’élan et remonte le moral. Décider, c’est progresser. Chaque décision apporte sa pierre à l’édifice. On peut bâtir sur ce qu’on a réglé, pas sur ce qu’on a reporté.
Vous retardez une décision parce que vous espérez trouver plus tard une solution parfaite ? N’y comptez pas. Vous avez autant de chances de prendre une bonne décision aujourd’hui que demain.
[…] Vous aurez beau tout planifier jusqu’au moindre détail, vous ferez quand même des erreurs. N’empirez pas les choses en tergiversant avant de commencer.
Les projets qui traînent en longueur minent le moral. Plus la gestation est lente, moins le lancement est probable. Décidez-vous, progressez et lancez quelque chose pendant que vous êtes motivé et porté par votre élan.
Les listes interminables ne sont jamais terminées
Raccourcissez vos listes de tâches. Les listes à n’en plus finir tombent dans l’oubli. Vous souvenez-vous de la dernière fois où vous êtes venu à bout d’une longue liste de tâches ? Peut-être en avez-vous terminé quelques-unes, mais vous avez probablement renoncé à vous acquitter des autres (quitte à les cocher même si elles n’étaient pas faites dans les règles de l’art).
Les listes sans fin engendrent de la culpabilité. Plus la liste de ce qui est en suspens est longue, plus vous vous en voulez. Vient le moment où vous arrêtez carrément de la regarder parce qu’elle vous met trop mal à l’aise. Ensuite, vous stressez, et le tout finit par un énorme gâchis.
Il existe une meilleure solution : divisez votre longue liste en une série de petites listes. Si votre longue liste comporte 100 éléments, faites-en 10 listes de 10 éléments. Ainsi, chaque fois que vous cocherez une tâche, vous aurez accompli 10 % des tâches listées plutôt que 1 %. Bien sûr, il vous restera toujours autant de travail à faire, mais vous pourrez en tirer satisfaction et motivation, ce qui est nettement mieux que de déprimer devant une liste longue comme le bras.
Autant que possible, divisez les problèmes en éléments de plus en plus petits jusqu’à ce que vous puissiez les traiter en entier et rapidement. Le simple fait d’organiser vos tâches ainsi peut avoir un formidable effet sur votre productivité et votre état d’esprit.
Dernière suggestion : ne classez pas vos priorités avec des numéros ou des étiquettes. Quand on utilise « priorité numéro un, numéro deux, numéro trois, etc. » ou « haute priorité, basse priorité », on se retrouve presque toujours avec des tonnes de tâches hautement prioritaires, ce qui ne donne strictement rien.
Il est plus efficace d’établir vos priorités visuellement : placez en haut de la liste la tâche la plus importante. Cela fait, trouvez la deuxième, puis la troisième, etc. Ainsi, vous n’aurez qu’une tâche importante à faire à la fois, et c’est bien assez.
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