Du malheur d'être chauve
Présentation du livre
La calvitie comme fait politique, social et culturel spécifique au cours de la Rome antique. Spécificité la plus remarquable, la calvitie est un point de vulnérabilité politique, que ce soit à l’époque républicaine, où elle constitue un motif d’invective et un objet de raillerie, ou à l’époque impériale, où elle fonctionne comme un prétexte de dénigrement des empereurs. Pourquoi rire d’un trait physique, pourquoi s’en saisir dans un contexte de joute politique ? Car la calvitie signale un écart par rapport à l’idéal du bon citoyen. Pire, lecture physiognomonique à l’appui, elle est associée à des tares morales et politiques : inclination à la débauche et à la tyrannie.
L'opprobre des chauves vient-elle de l'Antiquité ? Avec cet essai inédit qui s'inscrit dans le renouveau de l'histoire sensible et culturelle, Robinson Baudry et Caroline Husquin, proposent une lecture impertinente de la Rome antique. A travers les multiples représentations du chauve, ils pénètrent les strates sociales et les jeux de pouvoirs sociaux, politiques et militaires.
Sommaire de l'ouvrage
Introduction
Partie I - Du malheur d’être chauve à l’époque républicaine
- La place de la calvitie dans l’invective politique
- Les raisons d’un succès : l’indice d’un caractère débauché et tyrannique
Partie II - L’époque impériale : permanence des préjugés, reconfiguration des critiques
- Un signe de reconnaissance du mauvais Prince, mais une critique plus voilée
- L’Antiquité tardive : vers une réhabilitation du chauve ?
Partie III - La diffusion et les nuances d’un modèle
- Une hantise partagée : S’en prémunir ou lutter contre (coiffures adaptées, remèdes supposés, postiches)
- Pourquoi vouloir être chauve ? Le cas des calvities volontaires.
- Les femmes aussi !
Conclusion