Certes, notre planète est en danger mais si nous faisons ce qu’il faut dans les années à venir, le système Terre a la capacité de se remettre en état. C’est le message lucide et plein d’espoir que délivre ce livre.
Ce livre, NOTRE PLANETE, arrive-t-il au bon moment ? N’est-il pas trop tard ?
C’est toujours le bon moment pour parler de la biodiversité, même si on sait qu’aujourd’hui elle va très mal : 60% des vertébrés sauvages ont disparu en 40 ans, c’est ce que le WWF a pu mesurer. Mais justement, c’est le moment de se mobiliser. Et puis vous savez, la nature est quand même « bonne fille » et l’on a beaucoup d’exemples où quand on fait ce qu’il faut, quand on va dans le bon sens, on arrive à lui faire reprendre des couleurs en quelque sorte et ça c’est vraiment important. Donc il est toujours temps de parler de biodiversité.
Pensez-vous que le livre NOTRE PLANETE puisse contribuer à éveiller les consciences sur la protection de notre maison commune ?
Les consciences, elles s’éveillent de toutes les façons possibles. Parfois, c’est en regardant dans son jardin et en se disant : « Tiens ! J’entends moins d’oiseaux qu’avant… ». Parfois, c’est en discutant avec des copains. Parfois, c’est en regardant des films ou en lisant des livres. Parce que l’avantage des livres…celui-là il est en plus très beau, donc il vous embarque, il vous emmène, il vous donne envie, c’est un appel à la mobilisation en quelque sorte. Mais aussi il vous donne des bases. Et il vous donne des choses précises, concrètes, démontrées, scientifiques qui vous permettent de raccrocher des impressions à des réalités. Et aujourd’hui, il n’y a que le livre qui peut faire cela. Et puis on peut le reprendre, on peut le regarder plus tard, on peut le montrer à ses enfants…Un livre a à la fois cette fonction d’approfondir et d’être un objet qu’on peut facilement partager.
Pourquoi le WWF s’est-il associé à Netflix et à ce projet global Notre planète : une série + un livre ?
Le WWF, c’est la plus grande association mondiale de protection de la nature. Donc on a des projets mondiaux et on regarde la planète Terre et la vie sur la Terre dans son ensemble. Et puis après dans chaque pays on agit. Donc on a tout intérêt aujourd’hui avec des médias mondiaux à essayer de « frapper un grand coup », parce que le problème est le même partout. Parce que partout la biodiversité s’écroule. Parce que partout le climat se réchauffe. Parce que partout l’empreinte des hommes est de plus en plus importante. Donc le message que l’on soit en Chine, en France, en Afrique, où je ne sais où, c’est le même message qu’il faut passer. L’association WWF-NETFLIX sert à cela : avoir un média mondial pour passer des messages mondiaux, qui s’adressent à la population mondiale.
Quel message avez-vous envie d’adresser aux futurs lecteurs ?
Le principal message et notre principale préoccupation, cela va vraiment être de se dire que nous n’avons qu’une seule planète. Nous dépendons de la vis sur cette planète, mais la vie sur cette planète dépend de nous de plus en plus, puisque nous en sommes devenus les acteurs principaux. Nous sommes capables de bouleverser l’eau, l’air, la terre, la biodiversité, les sols, les sous-sols…Donc c’est devenu non seulement urgent pour nous, mais c’est aussi devenu notre responsabilité. Et quelque part c’est la bonne nouvelle, parce que si l’on n’y pouvait rien, si tout cela se produisait parce que la comète est passée trop près de la Terre, on n’aurait que nos yeux pour pleurer ! Mais en fait ce sont uniquement nos organisations humaines, notre façon de produire et de consommer en gaspillant dans tous les sens qui sont en cause. Et donc on peut faire beaucoup mieux, et on peut vivre au moins aussi bien, voire mieux, en respectant la nature et partout où on peut en essayant de la restaurer parce qu’aujourd’hui il y a quand même des vrais sujets de restauration.
Donc il ne faut surtout pas se décourager, il faut y aller, il faut avancer, il faut avancer individuellement et ensemble. Et il n’y a pas de raison qu’on n’y arrive pas !